Les destins des deux formations se sont croisés après le dernier
titre du FC Nantes en 2001. Lyon continuait sa progression et allait engranger
3 titres d’affilée, tandis que Nantes après avoir livré
son meilleur élément à ce qui était encore son
principal concurrent, amorçait une énième descente en
attente d’une nouvelle génération bénie. Tandis
que Lyon a progressé lentement mais sûrement et, plus difficile,
parvient à se maintenir au plus haut niveau, le FC Nantes n’a
pas su faire fructifier son capital post 95 et 2001. Alors que la vente du
club est toujours d’actualité en coulisse, il serait bon de chercher
un Aulas bis local. Les montagnes russes s’est usant à la fin…
Samedi soir, on attendait de voir si le FC Nantes était en progrès,
alors qu’on le dit en phase de transition. Le fossé ne s’est
pas spécialement agrandi, mais la différence entre les deux
formations restent criante. Naïfs et aveuglés, on voulait croire
à une surprise face à un OL théoriquement diminué.
L’espoir aura duré une demi-heure. Ces premières 30 minutes
que Nantes négocient bien depuis quelques matchs, ces 30 premières
minutes qui appellent inlassablement la constance, sans retour. Mais maîtriser
son sujet reste largement insuffisant quand on ne se montre pas réellement
dangereux.
Face à une telle formation, il ne faut pas laisser passer les quelques
occasions que l’on se procure. Or par deux fois les Jaunes ont failli
: en première période (20’) lorsque Bagayoko ne tente
pas vraiment sa chance, seul face à Puydebois, puis après la
pause, quand le Malien négocie mal une erreur inespérée
de Diatta (70’). Voilà, deux grosses occasions avortées
et puis plus rien… un seul tir timidement cadré par Yapi et un
constant manque de profondeur et de percussion.
Face à une telle formation, on évite aussi de faire trop de
cadeaux et on reste un minimum attentif durant 90 minutes. Or les Lyonnais,
malgré une énorme et unique occasion en première période
(Malouda 31’) en étaient encore à chercher la solution,
avant que Viveros leur montre la voie à peine 20 secondes après
la reprise. Ensuite, c’est forcément un autre match. Les Lyonnais
se délectent des occasions de contre à venir, tandis que les
Canaris se découvrent et se heurtent à un impeccable Cris. Alors
Viveros qui ne sait plus trop où il est et surtout où vont tous
ces Lyonnais qui viennent goûter aux joies des grands boulevards rive
gauche, remet le couvert. Govou bien servi par un génial Juninho enfonce
le clou en marge du passage piétonnier du Colombien, moins d’un
quart d’heure après l’ouverture du score de Frau. C’en
est fini et on se réjouit finalement de ne pas être plus sérieusement
corrigés, alors que les Gones en ont l’occasion à 3 reprises
dans le dernier quart d’heure.
Pour rivaliser avec ces Lyonnais là, il aurait fallu un Viveros moins
oublieux et un attaquant plus solide qu’Hassan Ahamada devant, et encore…
disons que sans Cris, Essien, Juninho et Govou, le FC Nantes aurait peut-être
eu une chance d’accrocher le nul. La différence est là.
Hasard du calendrier, le FC Nantes détenteur de la meilleure série
d’invincibilité en L1 sur une saison aura l’occasion de
défendre son titre lors de la 32ème journée au match
retour, au cas où les Lyonnais seraient alors encore invaincus. D’ici
là, les Jaunes vont devoir travailler et progresser, car Moldovan ne
reviendra pas au Mercato…