Loïc Amisse parle d'un match nul mais
joue manifestement la gagne.
On ne peut évidemment pas se satisfaire de ce maigre point pris face
à une équipe corse qui a confirmé sur le terrain, sa
piètre 18ème place au classement. Il serait pourtant faux de
penser que les déclarations d'avant match de Loïc Amisse et Mickaël
Landreau, qui ne considéraient pas le match nul comme une contre-performance,
avaient trouvé leur relais sur le terrain collant du stade François-Coty.
Ainsi, la formation de départ alignée par le coach nantais,
avait de quoi séduire, notamment avec le replacement de Gilles Yapi
en milieu relayeur à coté de Jérémy Toulalan et
la titularisation d’Hassan Ahamada dans le couloir droit. Cela faisait
d’ailleurs un certain temps que nous souhaitions voir ces deux joueurs
occuper ces postes là. A fortiori, les deux changements opérés
à l’entame du dernier quart d’heure avec l’entrée
notamment de Florin Bratu à la place d’Ahamada, montraient bien
que Loïc Amisse espérait encore l’emporter.
Un partage des points logiques bien qu'issu
d'une grossière erreur.
Ces trois points ne seront finalement restés dans les crampons des
Nantais ou entre les gants de Mickaël Landreau que l’espace de
6 petites minutes. Pourtant, si les Jaunes avaient su maintenir cet avantage
jusqu’à la pause, ils auraient pu sereinement envisager une issue
conforme à leur supériorité, à l'instar de leur
seule victoire à l'extérieur remportée à Strasbourg.
Au final, ce partage des points s'avère assez logique, puisque les
Corses bien que dominés techniquement et dans la maîtrise collective,
se sont procurés le plus grand nombre d’occasions.
Ce sont pourtant les protégés de Loïc Amisse qui se sont
tout de suite montrés les plus dangereux par le revenant Mamadou Bagayoko,
qui avant de se montrer parfaitement opportuniste lors de l’ouverture
du score (30’) avait déjà slalomé dans la défense
adverse (1') puis trouvé le poteau cinq minutes plus tard à
la suite d’un centre millimétré d’Olivier Quint.
Les Corses répondèrent toutefois du tac au tac, puisque Demont
se voyait justement refuser un but à la deuxième minute et Lucas
ratait la cible une minute après que Bagayoko ait trouvé le
montant de Porato.
Nouvelle bonne première demi-heure des
Nantais.
Bien que dominateurs, les Canaris peinaient à se défaire du
pressing haut des Ajacciens sous l’impulsion d’un Rolland Courbis
omnipotent à l’angle de son rectangle de sécurité.
Ainsi, Mickaël Landreau voyait son dégagement contré par
Ouadah puis repris par Chapuis (17’). Ce même Ouadah était
encore sur la trajectoire d’une passe aventureuse de Guillon, et il
fallait toute la vista de Landreau pour stopper la frappe de l’ex-Nancéen
(28’). Ces erreurs coupables augmentées de quelques coup francs
concédés à la suite de pertes d’appuis sur un terrain
anormalement gras, faisaient tâche au milieu d’une nouvelle bonne
première demi-heure des Nantais, ponctuée par une belle frappe
de Pujol déviée de peu à coté du but de Porato
(30’). L’ouverture du score était somme toute logique et
coupait court à toute polémique alors que sur l’action,
Gaspar se la jouait gardien de but avancé dans sa surface pour stopper
de la main la frappe de Quint, préliminaire au but de Bagayoko (30’).
L’énorme faute de main de Mickaël Landreau, à la
réception d’un centre devenu chandelle par l'intermédiaire
d'un contre de Viveros, allait redonner confiance aux Ajacciens qui auraient
même pu atteindre la pause en menant au score, si la frappe de Rodrigo
n’avait pas choisi le mauvais coté du poteau. Une semaine après
le déplacement à Caen, on avait donc l’impression que
l’histoire se répétait et on pouvait presque trembler
à l’entame de la seconde période : un comble.
Une deuxième mi-temps à l'avantage
des Corses.
Ces craintes étaient pourtant confirmées par les velléités
corses, traduites par une tête au-dessus de Lucas (55’), une bonne
frappe de Demont (57’) et une frappe à bout portant de Chapuis
légèrement au-dessus de la transversale de Landreau (65’).
Les Nantais refaisaient pourtant doucement surface et Loïc Amisse choisissait
de changer ses joueurs de couloir, totalement éteints depuis la reprise.
Ainsi, autant Aurélien Capoue apporta énormément sur
son coté, autant Florin Bratu handicapa l’attaque par un rendement
proche du néant, tandis que Pujol était obligé de se
décaler sur la coté laissé vacant par la sortie d'Ahamada.
Malgré une bonne frappe de Toulalan (83’) et une main de Dzodic
en position de dernier défenseur, oubliée par M. Chapron, le
score ne devait pas évoluer et Nantes devait se contenter de ce court
match nul. Toulalan eut alors le mot "normand" de la fin en expliquant
que sa formation pouvait tout aussi bien perdre que gagner. Un point ça
n’est donc pas si mal et c’est évidemment mieux que perdre
deux fois d’affilée…