Après la victoire contre le Paris SG, les Canaris pouvaient légitimement
nourrir de nouvelles ambitions. La 5ème place était accessible,
une victoire samedi soir les aurait d’ailleurs hisser au niveau des
Marseillais. Ils se disaient qu’il fallait rapidement confirmer, conscients
malgré tout qu’il faudrait que leur attaque se montre plus efficace
et plus percutante. Ils oubliaient un peu vite que, déjà, la
défense centrale avait eu des hésitations coupables le week-end
précédent. Celles qu’on avait cru ne plus revoir après
un début de saison marqué par le sceau d’un but encaissé
par rencontre.
Bratu l’opportuniste.
A D’Ornano, samedi, les Nantais ont fait une entame de toute beauté
durant un peu plus d’un quart d’heure, avec à la clé
un but limpide et opportuniste de Florin Bratu (7’). Cinq minutes auparavant,
déjà, les Caennais pouvaient remercier M. Colombo d’avoir
justement sanctionné un contrôle involontaire du bras de Bagayoko,
préalable à un décalage de Da Rocha seul devant Planté.
De chaudes alertes au milieu d’une belle
période des Canaris.
Jusqu’à la première alerte adverse sur un tir puissant
de Watier (13’) consécutif à une bourde de Guillon accentuée
par la passivité de Viveros, les Nantais vont produire un jeu superbe
comme une copie de leur plus belle sortie de la saison à Monaco. Cette
première alerte au milieu d’une domination sans partage connaîtra
pourtant un double prolongement dix minutes plus tard, après que Yapi,
idéalement placé, manque son contrôle en conclusion d’une
superbe action collective (20’). C’est tout d’abord Watier
qui alerte Mazure seul dans la surface mais gêné par un partenaire
au moment de frapper (23’). Tandis que l’arrière garde
est invariablement en retard et défend à deux mètres
des attaquants, c’est ensuite Caceres qui est contraint de tacler en
corner, une nouvelle action d ‘école des Normands au milieu d’une
défense spectatrice (28’).
M. Colombo participe à l’égalisation.
La bonne période nantaise est terminée. La défense affole
le reste de l’équipe qui recule inconsciemment tout en cédant
à la précipitation. Le ballon est aimanté par les Caennais
qui se baladent à nouveau dans la surface des Jaunes tout heureux de
voir cette frappe de Watier passer à coté des buts de Landreau
(31’). L’égalisation ne tarde pas à se produire
avec la complicité involontaire de Mr. Colombo, déjà
bien clément envers certaines fautes appuyées des Normands depuis
le début de la rencontre. Ainsi, alors que Yapi résiste à
une nouvelle faute et amorce une attaque à trois contre trois, l’arbitre
ne juge pas bon de laisser l’avantage. Les Nantais perdent immédiatement
le ballon, ne sont pas attentifs, comme souvent, sur la touche qui suit, et
Mazure remet en retrait de la poitrine pour Lemaitre, qui frappe sans se poser
de question. Le tir est superbe et la réussite maximale. Landreau,
masqué au départ, ne peut que constater les dégâts.
La mi-temps est sifflée et ça n’est plus du tout le même
match.
Des Caennais « à la Nantaise ».
On apprend que Loïc Amisse à fait savoir à ses joueurs
que les dernières 15 minutes n’avaient pas été
à son goût. Les Nantais ont poussé le vice jusqu’à
en remettre une bonne couche, en forme d’un nouveau quart d’heure
indigent conclue par le logique second but des Caennais (62’) après
une reculade inexplicable de Savinaud et un nouvel oubli de Viveros à
l’opposé. Tant de largesses font le bonheur de Mazure dont le
centre tendu est repris par Watier entre Guillon et Caceres spectateurs impuissants
pour ne pas dire conciliants (62’). Jusqu’à ce but, les
Caennais se sont inspirés de la belle entame des Nantais et avaient
déjà alerté Landreau sur une nouvelle frappe de Lemaitre
(56’). Enfin, Toulalan y était allé de son avertissement
quotidien.
Le coté gauche à la rue.
Bien que Pujol remplace Bratu, qui accentue une nouvelle fois sa sortie d’un
lent mécontentement (64’) et que Yapi cède sa place à
Quint, les Normands continuent de se montrer dangereux et manquent le break
sur une action similaire au second but, avec une nouvelle fois Mazure au centre
et cette fois Lemaitre à la conclusion (66’). Le coté
gauche des Canaris est à la rue, quand ce n’est pas Viveros,
c’est Guillon qui s’illustre. Tandis qu’on se demande parfois
à quoi sert Caceres… En tout cas, M. Colombo ne peut pas faire
autrement que sanctionner d’un carton un nouveau tacle à retardement
de Faye (67’) qui aurait du connaître la même sanction en
première période (17’).
Nantes pousse enfin.
Le jeu s’équilibre enfin, les 2 changements opérés
portent leurs fruits. Pujol se démène et existe dans les duels,
là où Bratu arrivait à être aussi transparent qu’un
Vahirua. Ahamada remplace un inquiétant Da Rocha. Ainsi équilibrés,
les Jaunes vont avoir le mérite de pousser jusqu’à la
fin et se procurer deux occasions. D’abord sur une belle frappe d’un
Bagayoko irréprochable (77’) puis sur une belle reprise croisée
au premier poteau de Pujol consécutive à un bon centre de Quint
(83’). Quand Mr. Colombo n’oublie pas deux coup francs flagrants
à la limite de la surface (87’, 92’), Savinaud gâche
la seule faute idéalement placée, retenu par l’arbitre,
en trompant davantage sa formation que les Caennais sur un coup franc joué
trop vite.
Le match peut alors se terminer dans la confusion, quand M. Colombo siffle
la fin du match alors que les Caennais vont manifestement marquer le 3ème
but, 30 secondes au delà des arrêts de jeu. Espérons que
ce but injustement refusé ne pèse pas au moment des comptes
de fin de saison. Manifestement cette équipe caennaise ne devrait pourtant
pas être concernée par la descente, mais plutôt côtoyer
longtemps leurs adversaires du soir dans le ventre mou.