Nantes condamne Kombouaré.
Face à des Strasbourgeois pétrifiés, les Nantais ont livré une prestation sérieuse mais sans véritable panache. L’important était il est vrai de remporter une première victoire à l’extérieur et d’approcher la première partie du classement. C’est chose faite, mais il n’y a pas de quoi se griser. Les Jaunes sont encore loin de pouvoir prétendre jouer les premiers rôles tant ils manquent de percussion. Ils ont malgré tout facilement dominé de bien faibles alsaciens. A n’en pas douter, les jours d’Antoine Kombouaré à la tête de cette équipe sont comptés. A l’image de son capitaine timoré, mais Kanté est-il bien un leader, et à contrario d’un Le Pen ou d’un Johansen, cette équipe manque cruellement de communication et la bonne volonté de certains se manifeste par un pressing désordonné et éparse qui désorganise bien souvent l’équipe, par des zones laissées vacantes.

Bagayoko ouvre le bal.
Dans cette rencontre tristounette donc, les Jaunes auront un peu tremblé au milieu des deux mi-temps, après avoir dominé en débuts de périodes, puis poussé lors des deux derniers quarts d’heure avec à la clé deux buts, assez logiques. Le décompte de 4 occasions nantaises contre 2 aux alsaciens est assez généreux. Les Canaris ont marqué sur leur première véritable opportunité et leur première frappe cadrée : Savinaud effectue une touche coté droit pour N'Zigou le long de la ligne de sortie de but coincé entre Fahmi et Kanté. L’international gabonais a la bonne idée de tenter une talonnade. Bagayoko a suivi et il ajuste Cassard d'un plat du pied gauche (34’). Mais la plus grosse occasion de la partie avait été strasbourgeoise quelques minutes auparavant, lorsque Farnerud à la réception d’un centre de Le Pen, après que Pagis et la défense nantaise se soient regardés, écrase trop une frappe que Landreau dégageait malhabilement (27’).

Moulin à cartons.
On s’attendait à voir les joueurs d’Antoine Kombouaré reprendre la seconde mi-temps avec une autre attitude, mais ce sont encore les Jaunes qui les perturbèrent, par une mise en place bien rôdée. Après quelques bons enchaînements, Loïc Guillon alerte Mamadou Bagayoko dans la profondeur. L’international Malien effectue alors un superbe contrôle au-dessus de Kanté, avant d’inquiéter Cassard d’une belle demi-volée (59’). Les Ciels et Blancs réagissent par un centre en retrait de Pagis pour une reprise de Niang largement au-dessus de la transversale de Landreau (65’). Mais ce sont les Canaris qui insistent après un bref passage à vide. Une frappe de Toulalan est heureusement détournée en corner (69’). Les 2 coachs procèdent à des changements, tandis que Monsieur Moulin choisit de réduire arbitrairement les effectifs (Camadini 80’ Yapi 83’). Mais ce faible avantage seulement géré lors de cette seconde période, ne mets pas les Jaunes à l’abri d’une erreur, d’un coup de pied arrêté ou d’une nouvelle « bonne » inspiration du sombre homme en noir. Avant que ce dernier ait le temps de définitivement gâcher ce match, Jeremy Toulalan voit l’espace, Frédéric Da Rocha l’entrevoit aussi. Bien servi dans la course, le leader de l’équipe de France Espoir a encore la lucidité d’effacer la charnière centrale adverse avant d’ajuste sereinement Cassard (90+2’). Nantes tient sa victoire à l’extérieur et peut envisager la suite du championnat avec des ambitions revues enfin à la hausse.