Faites-nous plaisirs : gagnez par le jeu. |
Nantes - Sochaux
Coupe de la Ligue : Finale - samedi 17 avril à 20h30 |
Le trophée qui nous manque. |
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Seule la victoire est belle : on aime à en douter. Certes on ne retient que le vainqueur, on ne retient que la ligne ajoutée au beau palmarès. On se souvient pourtant que face à Sedan ou Calais, la victoire des canaris n'avait pas inversé la tendance d'une opinion contraire. Plus loin, on se rappelle de la magnifique finale perdue face au Paris SG. Contre les Sochaliens qui concurrencent désormais les Nantais sur le plan de la formation et du jeu, nous aimerions voir nos favoris l'emporter mais aussi montrer à ceux qui suivront la finale d'une compétition qu'on aime décrier quand on n'en est pas l'ultime invité, que le beau jeu c'est toujours le FC Nantes.
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[FCNantes.com] Nantes/Sochaux (CL : Finale - 17/04/2004)
Ils y pensent depuis trop longtemps.
Nous sommes convaincus que le FC Nantes a perdu en championnat tout espoir
de se qualifier pour une coupe d'Europe, parce que cette finale au Stade de
France occupe de nombreux esprits depuis trop longtemps. Il est vrai que cette
compétition au rabais a plutôt joué les bouche-trous dans
un calendrier qui ne s'offusque pas de laisser s'écouler 2 mois et demi
entre une demi-finale et une finale. Or durant cette invraisemblable période,
les canaris ont d'abord laissé filer le match à Bordeaux puis,
malgré un parcours intéressant, se sont montrés incapables
d'enchaîner les bonnes performances, en concédant notamment 3 résultats
nuls à domicile face à des adversaires supposés inférieurs.
Parallèlement, les Sochaliens, pourtant en perte de vitesse, ont pu penser
à autre chose grâce à leur classement à portée
de la Ligue des Champions et à leurs oppositions face à des adversaires
prestigieux en Coupe de l'Uefa. Si bien que les Doubistes semblent dans une
dynamique tout à fait positive à l'approche de la date fatidique
et sont de ce fait légèrement favoris
Les Nantais spécialistes des coupes.
Contrairement à leurs adversaires, les Nantais doivent chercher des
certitudes ailleurs que dans leurs dernières prestations en championnat.
Ils puiseront plutôt leur assurance dans leur parcours dans les deux coupes,
mêmes si celui-ci fut souvent chaotique, notamment en Coupe de la Ligue.
C'est en effet au prix de 2 victoires au terme des prolongations puis de 2 succès
à l'issue de la séance des tirs au but, que les canaris ont conquis
leur place en finale. Si bien que Nantes autrefois décriée dans
les épreuves à élimination directe, confirme qu'elle reste
une équipe de coupe depuis 5 ans, à l'instigation de Raynald Denoueix
et des deux finales gagnées au Stade de France, qui eclipse leurs anciennes
difficultés face à des clubs de leur rang.
L'opposition Berson / Pedretti comme un symbole.
De leur coté, il faut bien le concéder, depuis 2 ans les Sochaliens
ont dominé sans mal les Nantais au classement de la Ligue 1. Cette avance
est à l'image du duel à distance qui oppose Benoît Pedretti
et Mathieu Berson. Quand les 2 joueurs se côtoyaient encore en Espoirs,
on promettait un plus bel avenir au milieu Nantais. Mais la modernité
du capitaine sochalien lui fait désormais postuler au prochain Euro,
alors que l'ombrageux nantais a souvent balbutié son football, pris tout
d'abord dans la tourmente de l'opposition à Angel Marcos, puis en forçant
son naturel pour élargir sa palette, à l'instar du Sochalien,
en tentant de devenir autre chose qu'un excellent milieu récupérateur,
puisque ça n'est désormais plus suffisant pour voir plus haut.
Il ne s'agit plus en effet de cadenasser un meneur de jeu adverse qui s'est
souvent excentré quand il n'a pas simplement disparu, il faut désormais
être à la fois le récupérateur et le premier dépositaire
du jeu. Or, ce soir, chaque équipe a certainement prévu un plan
pour contrecarrer le joueur clé adverse. Pour les Sochaliens, il s'agira
de venir chercher très haut les 2 milieux nantais, pour contrarier la
mise en place du jeu des Canaris, c'est-à-dire les forcer à jouer
contre nature. Alors que les Jaunes devront gêner le jeu long et précis
du leader sochalien, afin qu'il ne puisse pas alimenter ses attaquants. C'est
une des clés du match, mais ça ne sera pas la seule, car contrairement
à ce que laisse entendre Mickaël Landreau avec un brin de malice,
Sochaux n'est plus exclusivement Pedretti dépendant.
Silence imposé sur Monsieur Garibian.
Durant la semaine, les 2 équipes sont restées assez respectueuses
l'une de l'autre. A la légère intox de Landreau, on aura juste
noté une petite phrase de Santos, qui s'il n'a toujours pas trompé
l'international nantais, indiquait qu'il avait déjà marqué
contre des gardiens bien supérieurs, tout en ajoutant que Mickaël
n'était pas à l'aise sur sa ligne, comme une preuve d'une présomption
maladroite et un peu forcée. Or si les Sochaliens peuvent se montrer
assez sereins et beaux joueurs, les Nantais ont du se plier à des consignes
de fair-play, alors que les récentes défaites au Stade Bonal furent
loin d'être subies sans ressentiments. Mais ils n'en parlent pas, comme
ils ne disent rien non plus sur la stupéfiante nomination de M. Garibian,
qui fut un bourreau à répétition il y a deux ans, pendant
et après la défaite 4 à 2 (Expulsion de Cetto et Berson
puis suspension de Da Rocha et Armand qui l'avaient applaudi à son retour
aux vestiaires) et qui n'a eu de cesse depuis un penalty décisif généreusement
accordé à Da Rocha face à Sedan, de trouver une rédemption
dans un acharnement contre les Nantais. Espérons qu'à l'entâme
de la finale, il aura définitivement soldé ses mauvais comptes.
3-5-2 ou 4-4-2 sans Ziani, Toulalan et Drouin.
Mais à l'image des directives nantaises, on préférera
se concentrer sur le jeu et l'enjeu. Loïc Amisse, après avoir songé
à emmener un groupe élargi de 18 joueurs, à Clairefontaine,
s'est finalement résolu à ne garder que 16 joueurs, pour ne pas
risquer de troubler la concentration de son groupe. Il a par conséquent
écarté Stéphane Ziani en se rangeant du coté d'un
avis médical réservé, alors que le petit meneur de jeu
nantais semblait totalement rétabli à l'entraînement. Il
a aussi préféré laisser Stephen Drouin à la disposition
de la CFA qui disputera son match à Vannes à 19 heures 30. Ce
dernier choix semble indiqué une disposition tactique de départ
en 3-5-2, puisqu'on voit mal le coach nantais placé Delhommeau arrière
droit ou faire reculer Savinaud au profit d'un milieu Berson-Faé à
cours de compétition. Nous sommes très souvent adeptes de ce système,
pourtant face aux Sochaliens, une option plus attentiste, soucieuse de ne pas
laisser d'espaces sur les cotés, nous paraissait plus appropriée.
Cette tactique semble aussi condamner Quint à débuter le match
sur le banc, alors que Yapi n'a pas donné entièrement satisfaction
lors de ses dernières titularisations. Il est aussi vrai que la malheureuse
absence de Toulalan, oblige l'entraîneur nantais à densifier son
milieu.
Un premier pas vers le doublé.
Le FC Nantes est donc à 90 minutes de remporter le seul trophée
qui lui manque mais aussi de se qualifier à nouveau pour une coupe européenne
après 2 années de disette. Les joueurs savent en outre, qu'en
cas d'échec, ils auront une séance de rattrapage en Coupe de France,
mais ils devront alors dire adieu à un possible doublé en coupe,
synonyme d'équipe la plus titrée de ces 5 dernières années.
Cette distinction trancherait alors singulièrement avec le relatif anonymat
dans lequel le club a sombré depuis deux saisons. De son coté
le FC Sochaux cherche a effacer l'affront subi la saison dernière face
à Monaco (4-1) en remportant enfin un titre, en forme d'apothéose
pour un groupe voué à se disloquer avant la saison prochaine.
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