Faute professionnelle !
Bordeaux - Nantes 23ème journée - vendredi 6 février à 21h00
Gilles Yapi pris dans la nasse		Les Nantais s'inclinent piteusement à Bordeaux, face à un adversaire largement à leur portée. On repense à la défaite sur le même score à Lille, et à notre propension à redonner confiance à un adversaire en proie au doute. Deux fautes de défense auront suffit à Bordeaux pour emporter la décision. La préparation, le groupe et le onze de départ n'étaient pas adaptés à la situation. Les jaunes ont certes des circonstances atténuantes, mais les sourires de certains, à 2 à 0 et à fortiori devant Bordeaux, trahissent une préparation peu sensible aux enjeux de ce match.

Faute professionnelle ? c'est un peu fort sans doute. Evidemment, les Nantais n'ont pas laissé filer ce match. Il faut revenir à la qualification en finale de la Coupe de la Ligue pour expliquer une telle déroute. 2 buts à 0 une déroute ? Face à ce Bordeaux là : oui.

Les raisons de l'échec

Comment a été géré cet après Auxerre ? A-t-on le droit de fêter un tel événement quand 3 jours après, on se rend à Bordeaux, pour un match tout de même capital ? Nous avions dit, combien il était important de tenter de réunir toutes les conditions nécessaires à une victoire en terre girondine. Le classement, les oppositions proposées aux clubs en lutte pour l'Europe suffisaient à comprendre, qu'une défaite à Bordeaux pouvait être lourde de conséquence, et qu'un match nul n'était bon qu'à entretenir une série. A la lumière du résultat et de la manière de vendredi, nous nous en serions pourtant contentés, ne serait-ce que pour maintenir Bordeaux à distance.

La pression est trop vite retombée

Il est clair que la pression du match de mardi a été énorme et que cette pression est tombée brusquement, dans les festivités peut-être et qu'il a sans doute été bien difficile de se concentrer pour le derby suivant. Landreau en est la parfaite illustration.
Nous n'avons pas entendu de commentaires indiquant d'une part qu'il fallait se projeter tout de suite dans ce match, d'autre part que cette rencontre était importante à plus d'un titre. Les allers et retours de Loïc Amisse à Clairefontaine ont sans doute pesé aussi, même si la préparation d'Auxerre s'est déroulée dans ces mêmes conditions.

Le dossier des blessures

On ne peut pas occulter l'accumulation des matchs, les prolongations et les 50 minutes jouées à 10 au Mans. Et puis, il y a cette récurrence des blessures, déjà connue les saisons précédentes, mais pas à ce point. Faé, Berson sur le flanc, Gillet et Vahirua ménagés, mais surtout Moldovan qui demande à souffler, ne peut-on pas exiger d'un joueur, qui s'est révélé si important, de différer son temps de récupération pour la réception de Brest ?
Loïc Amisse n'avait emmené que 2 attaquants à Bordeaux, il était clair qu'il n'en alignerait qu'un seul. Le choix de N'Zigou fut pour le moins surprenant. Ajouter Armand aux nombre des absents, alors que Sylvain est en grande forme, l'était tout autant. Evidemment, à posteriori, dans la défaite, la tentation est grande de vouloir accuser tel ou tel, en reconsidérant, à l'infini, les choix de départ. Nous pensons que, la préparation et par voix de conséquence les choix tactiques, sont les plus en cause. On n'oublie pas non plus les fatigues accumulées.

Des sourires gênants

Pour en revenir au titre choisi, il a été surtout inspiré par des complicités et des sourires surprenants et extrêmement gênants, quand bien même la victoire bordelaise était acquise. Ces sourires semblaient dire : " vous gagnez ? tant mieux pour vous. Vous savez, nous sommes tellement heureux d'être qualifiés pour la finale ". Oserons-nous rappeler que nous ne sommes que qualifiés. Que cette qualification est heureuse, que sans une grossière erreur d'appréciation d'un arbitre de touche bien mal inspiré, Tainio aurait marqué devant un Landreau en perte d'appuis, et ainsi, propulsé Auxerre au Stade de France.

Une tactique inadaptée

Passons donc sur cette préparation ratée. Il reste que Moldovan et Armand auraient dû être alignés et que le 4-5-1 ne semblait pas approprié pour jouer une équipe dans le doute et dont on connaît les manières. Si Michel Pavon avait parfaitement préparé son affaire, on est plus circonspect au sujet du coach nantais.
Comme prévu, Bordeaux a joué extrêmement haut et de manière compacte. Mais sans la confiance, ce pressing était désordonné et peu efficace, jusqu'au 2ème but. De notre coté, il fallait penser à gagner la bataille des couloirs pour aérer le jeu et ne pas subir. Il fallait aussi savoir jouer dans le dos d'une défense placée très haut et jouant systématiquement la ligne. Or si Gilles Yapi pouvait être le pourvoyeur idéal, la présence du seul N'Zigou devant et le manque de connivences entre Quint et Ateba à gauche n'arrangeaient pas les affaires du jeune Ivoirien. Au delà de tout ça, il fallait surtout prolonger Bordeaux dans ses doutes et commencer le match en gagneurs.
Malgré un bon début de match, nous nous sommes contentés d'observer nos adversaires en étant trop attentistes et déjà positionnés trop bas. Yepes nous semble à ce titre assez coupable. Autant, il avait parfaitement dirigé sa défense mardi, autant, on a eu l'impression que jouer bas lui évitait de réitérer ses incessantes courses dans son duel avec Cissé. Il est vrai que le Colombien a paru extrêmement émoussé. En attaque, Yapi n'a jamais su trouver sa place. Il ne pouvait pas, et ne devait pas descendre plus bas. De ce fait, il a joué tout le temps dos au but, sans espace et sans latitude pour orienter le jeu.

Le réussite bordelaise.

Comme à Lille, et sur le même score, nous avons donc relancé une équipe dans le doute. Certes Bordeaux a connu une réussite inespérée et a parfaitement profité de nos erreurs, mais à aucun moment par la suite, nous n'avons semblé capables d'inverser la tendance.

Redescendre sur terre

Nous allons à nouveau jouer 2 matchs en 4 jours. Si nous avons quelques doutes sur le spectacle que nous proposerons les jaunes mercredi, nous pensons surtout que la réception de Nice sera extrêmement délicate et qu'elle constitue une dernière infime chance d'espérer une fin de championnat digne d'intérêt. Car le fait de considérer l'épreuve majeure comme une simple préparation de la finale de la Coupe de la Ligue, ne nous enchante guère.

Feuille de Match

	Francia (19') Riera (23')
	Jurietti (9') Paillères (39') Toulalan (65')

BORDEAUX :
Ramé (cap) - Jemmali, Caneira, Planus, Jurietti - Costa, Mavuba, Riera, Francia - Franco (Celades 83'), Deivid (Quintin 72')
Entr. : M. Pavon.

NANTES :
Landreau (cap) - Drouin, Delhommeau, Yepes, Ateba - Da Rocha (Armand 62'), Paillères, Toulalan (Ziani 83'), Quint - Gilles Yapi (Pujol 56') - N'Zigou.
Entr. : L. Amisse.

Banc	Grondin, Guillon
Blessés	Cetto, Savinaud, Fae
Cfa.	Glombard
Repos	Moldovan, Vahirua, Gillet, Ahamada, Aristouy, Boucher ?
Sélection	Hadjadj (CAN)

Statistiques de la rencontre
		P / C		Par joueurs
.Tirs cadrés		5 / 6		N'Zigou (2) Yepes, Pujol, Quint
.Tirs non cadrés		4 / 4		N'Zigou (2) Yapi, Toulalan, Pujol
.Corners		2 / 4		N'Zigou, Jurietti (csc) (p) Yepes, Ateba (2) (c)
.Hors-Jeu		5 / 11		N'Zigou (4) Yapi, Pujol (2) Da Rocha, Toulalan, Armand
.Coup-francs		12/19		Drouin, (3) Toulalan, Da Rocha, N'Zigou (2) Ateba, Yepes, Yapi (p) Paillères (4) Da Rocha, N'Zigou (3) Toulalan, Drouin (2) Quint, Yapi, Yepes, Armand, Ateba (c)
.Ballon gagné (1)		70		Delhommeau (18) Toulalan (11) Paillères (10) Drouin (9) Yepes, Da Rocha (4) Yapi, Quint, Ateba (3) Landreau (2) N'Zigou, Armand, Pujol
.Ballon perdu (2)		83		Yapi (13) Delhommeau (11) Toulalan, N'Zigou (8) Drouin, Quint (7) Ateba, Paillères (6) Yepes, Landreau, Pujol (4) Armand (3) Da Rocha (2)

Occasions franches (hors buts marqués) (3 / 3)
N'Zigou (2) Yapi (dont passeurs : N'Zigou, Quint, Pujol)

Notes des joueurs
		F.F.		L'Equipe		Football365.fr		FCNantes.com
Landreau.				4		4.5		4.5
Drouin.				4.5		5		5
Delhommeau.				4		5.5		5.5
Yepes.				4		5		5
Ateba.				4.5		5		5
Toulalan.				5		6		6
Paillères.				4		5		5
Da Rocha.				4.5		5.5		5
Quint.				4.5		6.5		5;5
Yapi.				3.5		4		4
N'Zigou.				3		5.5		4
Total				45.5		57.5		54.5
		(*) Joueur dans l'équipe type de la journée.

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