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Quand ça grouille, ça brouille
FC Nantes / Le Havre (0-1) - 22ème journée (lundi 28 janvier à 20h30)
Heurtebis dans le brouillard  

Les Nantais ont subi leur première défaite de la saison à La Beaujoire face au nouveau leader havrais. Un succès normand et un leadership qui ne souffrent aucune contestation tant les canaris ont été incapables d’inquiéter réellement leur vis à vis, après avoir déjà perdu le match aller. A force de recruter à tout va, de s’imposer des choix contestables pour « placer » les recrues du couple Larièpe-Kita, de prêter les jeunes nantais et d’en laisser d’autres surclasser l’équipe réserve, Michel Der Zakarian se retrouve dans l’embarras, alors qu’il n’a manifestement plus son mot à dire sur le recrutement. A tel point qu’on en arrive aujourd’hui à se demander s’il conserve encore le pouvoir de gérer son groupe comme il l’entend et si ses récents choix tactiques, que d’aucuns jugent hasardeux, ne ménagent pas maladroitement la chèvre et le chou. (F.P.)


(© 2005) FCNantes.com (http://www.fcnantais.com/0708/20080128ch22apNantHavr.php)
[FCNantais.com] - Analyse
Analyse d'après match.


Un FC Nantes aux allures de nouveau riche… en Ligue 2
En début de saison, Michel Der Zakarian et Xavier Gravelaine ont peaufiné un groupe pour les soi-disant durs combats de la Ligue 2. On l'a assez répété nous ne nous retrouvons pas dans ces choix, tant ils s'inscrivent dans le court terme - eh oui à l'intersaison il va falloir tout reconstruire avec un nouvel entraîneur, de nouveaux joueurs et le risque d'aller à nouveau dans le mur est immense - tant ils renient des valeurs il est vrai perdues depuis belle lurette et desquelles Waldemar Kita semblent vouloir définitivement se détourner avec pour objectif d'imposer sa pâte 100% foot-business. Car Kita doit montrer qu'il existe ou s'en donner l'illusion. C'est primordial et c'est une ligne directrice, une lecture comportementale, de cet ex-immigré polonais arrivé en France à 15 ans avec sa seule mère et devenu redoutable businessman. C'est aussi en ce sens qu'est organisé tout le pataquès médiatique orchestré pour accompagner ses « mesurettes » dispendieuses et clinquantes – le FC Nantes nouveau riche en Ligue 2, quel paradoxe et quelle illusion ! - ou ses projections mégalomaniaques tout en amadouant, en définitive, le péquin moyen frustré et en mal d'identification.

Au Havre et à Clermont ça sait jouer au foot !
Le plan Gravelaine-Der Zakarian a pourtant fait ses preuves, à coup de « combats » d'abord, puis avec quelques lueurs de jeu, une mi-temps par-ci par-là, à la fin de l'été. Mais le discours avait ses limites, car on ne bâtit pas une saison en s'appuyant quasi-exclusivement sur des notions de combats à mener par des « guerriers », en ânonnant bêtement des « on va les taper ». Il n'aura échappé à personne qu'on peut se sortir du guêpier de la Ligue 2 en employant d'autres méthodes et d'autres discours, en titillant davantage l'intelligence que l'obligation d'aller au combat, en étant davantage éducateur et formateur que chef de troupe. Le Havre et Clermont, en sont à ce titre la parfaite illustration.

Savoir combattre : souvent nécessaire, rarement suffisant
Ceux qui combattent ont surtout les idées courtes ou doivent composer avec des joueurs limités que ce soit techniquement ou, avant tout, dans l'intelligence à évoluer ensemble. Parfois les deux en même temps. C'est le cas du FC Nantes cette saison. Seuls les moyens financiers et une ambiance rayonnante cet été, avec cette joie communicative de vieux briscards oubliés de se retrouver sous les feus de la rampe d'un ex-grand club jouant la remontée, différencient Nantes des autres clubs du ventre mou et de la queue de classement. Mais les sourires sont déjà plus rares désormais à La Jonelière… Nous avons assez répété ici, que l'intelligence, le talent et la qualité technique faisaient défaut à trop de joueurs dans cette équipe. Et ces joueurs là, pour la plupart, ont été recrutés par Gravelaine et Der Zakarian.

Heinz et Babovic, même constat ?
Quand, en plus, un président commence à prendre toute sa place et impose désormais de nouveaux joueurs, quand il donne l'impression de se servir de l'équipe première comme d'une vitrine commerciale, on en arrive à perturber un équilibre déjà fragile à assumer le long terme. Marek Heinz en fut la première illustration. Aucun progrès sensible de son coté. Il semble toujours complètement à coté de ses pompes et ne dégage aucune motivation à vouloir y changer quoique ce soit. Il apparaît pourtant assuré de figurer dans le groupe de départ. Une situation que d'autres peuvent juger pour le moins injuste en considérant la médiocrité des prestations du premier protégé de Waldemar Kita.

Sans présager encore de la valeur du recrutement du mercato d'hiver sensé préparer un avenir en Ligue 1 mis à mal par la défaite de lundi soir, de trois à sept joueurs sont venus grossir l'effectif de Michel Der Zakarian (Babovic, Djordjevic, Faty, Bekamenga, Coureur, Dembélé, Fané). Dans le même temps les jeunes du cru ont été priés d'aller se faire voir ailleurs, avec une logique sportive minoritaire par rapport à des objectifs financiers en forme de paris hasardeux. Le discours officiel : «  puisque vous n'avez pas le niveau pour jouer la ligue 2, aller donc nous prouver (en 4 mois !) que vous avez le niveau Ligue 1 en jouant en National ou le maintien chez un promu…  », est à comprendre ainsi : «  on vous prolonge, vous vous montrez, on vous vend mieux.   Tout le monde y trouvera son compte à la fin. »

Sekour et Vainqueur priés de patienter
Il est vrai que lorsque les seuls jeunes qui trouvent grâce aux yeux de Der Zakarian et aux oreilles de la bande à Kita, se nomment Babovic ou Djordjevic, des joueurs jugés trop faibles pour la Ligue 1 par des supporters serbes qui les suivent depuis plus de deux ans, il n'y a pas à s'étonner. Sekour était métamorphosé depuis son doublé de décembre face à Amiens. Il fut éclatant la semaine dernière en réserve. On doute que cela dure longtemps si l'on en juge par sa propension au découragement. Il en est là de son apprentissage du club qui faisait confiance à ses jeunes. Il en va de même pour William Vainqueur. Certes, il revient de longue blessure, mais il survole tellement les débats en équipe réserve, il est tant pétri de qualités qui manquent cruellement à l'équipe de Der Zakarian, qu'on se demande bien pourquoi il n'est pas déjà appelé. Ces deux joueurs frappent à la porte. Mais celle-ci reste fermée au bénéfice de recrues qu'on ne veut pas laisser s'imprégner tranquillement et progressivement auprès d'un groupe déjà constitué.

Das Neves écarté
Le paradoxe veut donc qu'on soit moins exigeant avec des joueurs surpayés ou « sur-achetés » qu'avec un jeune issu du centre. Il en va de même pour un vieux briscard choisi par l'entraîneur. Kevin Das Neves en sait quelque chose, lui qui a été sorti de l'équipe illico, après avoir été impliqué dans les deux buts encaissés à Clermont. Il est vrai qu'il ne fut pas le seul coupable ni le seul sanctionné. Poulard et à un degré moindre Moullec, ont eux aussi perdu leur place. Pourtant les prestations de Thomas et de Shereni, au poste de stoppeur, ne nous ont pas apparu comme lumineuses.

Au delà des choix de joueurs, se greffent désormais des innovations tactiques pour le moins douteuses. A Clermont on avait pu comprendre initialement qu'il s'agissait de répondre aux spécificités de l'adversaire. On remarqua malgré tout qu'il fallut en revenir à une organisation plus classique en seconde mi-temps, pour montrer un tout autre visage, même si ce ne fut pas suffisant. Or face au Havre, des choix semblables ont été retenus à l'entame de la rencontre, avant, là encore, de revenir à une organisation plus classique : Capoue dans son vrai rôle, Babovic plus à l'aise sur un coté, Da Rocha plus en soutien de De Freitas. Mais Le Havre menait déjà et l'entrée de Heinz à droite à la place de Babovic, n'a rien solutionné au grand désarroi de Moullec remplaçant de Thomas..

Kita tacle Der Zakarian
Pour autant, nous n'irons pas dans le sens de la déclaration d'après match de Waldemar Kita à l'antenne de RMC : « Je vais être très clair. Parfois, il faut oublier l'innovation et repartir à la base. Je ne pense pas qu'on ait tout pour jouer les premières places. C'est pour ça que je me donnais deux ans. Quand on n'a pas les moyens d'innover, on n'innove pas et on reste simple ! » Tout simplement parce qu'un président n'a pas à déjuger les choix tactiques d'un entraîneur, quand bien même il cherche à le remplacer et donc à préparer le terrain pour son remplacement… Car si on suit la logique présidentielle, Der Zakarian, ne devrait donc jamais faire jouer Heinz ou Babovic. Lui ne les a pas choisis, lui sait que pour leur trouver une place qui correspond à leurs qualités, il faut s'organiser autrement. Alors il cherche, et pour l'instant il ne trouve pas. Alors il met l'équilibre en danger, alors Nantes perd…

Comment jouer avec Babovic ?
Der Zakarian a ainsi sacrifié un milieu défensif à Clermont et au Havre, avant de rectifier le tir en cours de match. Il n'est donc pas tout à fait étonnant de voir l'équipe louper ses entames de matchs. Or ces choix ne nous ont semblé dicté que par la place à trouver à Babovic. Face au Havre celui-ci a débuté derrière deux attaquants : «  le poste où je suis le plus à l'aise  », nous dit-il. Seulement quand l'adversaire vous fait déjouer, quand, en conséquence, le ballon passe invariablement au-dessus de la tête du jeune serbe, Bagayoko oblige, ça ne fonctionne pas. En d'autre temps, les joueurs auraient su rectifier la donne de départ d'eux-mêmes, car ensemble ils avaient appris à sentir ces situations. De ce temps là il ne reste que Da Rocha et, bien qu'il soit capitaine, il n'a pas pris la responsabilité de déjuger son coach, malgré les premières flèches, comme autant d'avertissements, lancées par les milieux havrais.

Impérial Nicolas Gillet !
En face, comme lors du match aller, un joueur a émergé, en totale opposition avec les deux défenseurs centraux des canaris. Ce joueur dégage une telle sérénité, si importante pour ses partenaires, une telle maîtrise technique, une telle science tactique, qu'on en avait presque de la peine pour Pierre et Shereni. Ce joueur c'est évidemment Nicolas Gillet. Il n'avait plus sa place à Lens, il s'est relancé au Havre. Lesage a lui aussi été intelligent dans ses décrochages et son soutien à la passe. Deux joueurs qui illustrent deux indicateurs d'échecs à l'échelon supérieur, qui ne sont pas à négliger, au cas, fragile, où Nantes envisage de bien se comporter en Ligue 1 la saison prochaine…

« de l'inconvénient d'être un entraîneur-fusible. »
Pour l'heure, même s'il n'y a pas lieu de s'alarmer et tout remettre en cause, à commencer par l'entraîneur, Nantes n'y est pas. Si les prochains matchs ne sont pas décisifs au plan comptable, car il en restera encore beaucoup à disputer, il sera par contre judicieux de bien les négocier pour ne pas voir l'omnipotent Kita céder à son envie d'interférer plus encore dans le domaine sportif. Etre président c'est facile, en être un bon un peu moins. Etre entraîneur c'est déjà beaucoup, beaucoup plus complexe… A fortiori quand votre président vous « savonne la planche ». Cela devient de plus en plus répandu. A Nantes notamment. Voilà une matière qui devrait figurer désormais au cursus des stages de Clairefontaine: « de l'inconvénient d'être un entraîneur-fusible. »



F.P. le 31 janvier 2008

(© 2007) FCNantais.com (http://www.fcnantais.com/0708/20080128ch22apNantHavr.php)


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