Plusieurs associations de supporters, dont la Brigade Loire, ont indiqué dès la fin de saison dernière, qu'ils cesseront d'animer les tribunes de La Beaujoire et d'encourager le club tout en continuant de manifester leur hostilité à la direction du club. La liste des griefs retenus contre certains est longue et sans précédant dans l'histoire du club. Couacs de gestion, couacs de communication, sort réservé aux éducateurs du centre de formation, dégradation des rapports avec les supporters, image du club à jamais écornée. Tout a été fait de travers depuis deux ans. Nous ne rentrerons pas dans les détails d'une description qui resterait en deçà de ce qui concoure à véritablement vider le club de son identité. Nous ne dirons pas non plus où se situe le véritable nœud d'un problème qui va bien au-delà des considérations sur la compétence d'untel ou untel. Pour nos lecteurs, ce n'est évidemment pas une surprise. Nous avions placé la personnalité de certains comme épicentre des tourments à venir. Ce sont les hommes qui font et défont les clubs. Alors que la saison débute, la protestation envers la direction rencontre pourtant l'incompréhension de nombreuses personnes. C'est ainsi que les rares contestataires présents se sont fait sifflés à plusieurs reprises lors de la rencontre opposant Nantes à Istres à La Beaujoire. Sifflés car ils criaient des slogans anti-direction. On pourrait dès lors en conclure que ceux qui sifflent soutiennent donc ceux qui étaient censés faire « gagner 10 ans au club ». Qu'ils prennent donc aussi le risque d'une interprétation erronée de leurs sifflets. Un article de presse ne laissait-il pas entendre que la situation tendait à se stabiliser à Nantes puisque les contestataires étaient sifflés ? La réalité n'est évidemment pas si simple. On peut émettre par exemple l'idée que les siffleurs ne comprennent pas cette contestation alors que les joueurs ont besoin de soutien, afin de mener à bien leur mission « remontée immédiate ». Il reste qu'il serait plus judicieux et logique pour ceux-là de couvrir les slogans par des encouragements à l'équipe. Les contestataires ont une ligne de conduite, ils s'y tiennent. Ils tentent même de communiquer afin d'expliquer les raisons de leur engagement. Ils ne changent pas d'humeur au gré des résultats. Que penser de spectateurs qui sifflent les joueurs et entonnent des Olé à chaque passe adverse, quand les contestataires sont absents comme ce fut le cas du premier match à domicile de la saison face à Clermont (suite à un appel au boycott de cette première journée à La Beaujoire) ? Klasnic leur répond par un bras d'honneur. Le match suivant Klasnic est acclamé… On ne peut se résoudre à croire que le rouleau compresseur du conformisme ait à ce point atteint la capacité d'analyse d'un public que l'on disait autrefois « connaisseurs ». Certes beaucoup ont déserté, mais ceux qui restent sont-ils devenus amnésiques et ignorants ? Evidemment non. Il appartient donc toujours aux mêmes de leur rafraîchir la mémoire, de les informer encore et encore, malgré l'adversité. Il y aurait évidemment tant à dire pour tenter de sensibiliser ceux qui ne sont pas encore sourds et aveugles. Manifester c'est un engagement coûteux. Informer c'est devenu une prise de risque. Au-delà même de notre site, certains journalistes de la presse locale voient leurs articles réécrits par leur maison mère, laquelle est la même pour tous…, dès lors qu'ils donnent la parole aux supporters mécontents. Il convient donc pour les « contestataires » de faire preuve de persévérance et d'originalité, tout en restant irréprochables dans leur comportement. Le Kitathlon est dans cette idée. La détermination des « cyclistes » et le caractère inédit de cette initiative méritent un minimum d'attention. On serait tenté de dire de respect. Car, au-delà des opinions divergentes sur l'actualité du club ou sur les raisons de son déclin, il s'agit bien pour tous ses supporters de ne pas se tromper d'objectif et pour le moins de ne pas céder à la tentation de la division. (*) Por suivre l'avancée des coureurs, connaître le parcours, etc... vous avez la possibilité de vous rendre sur le blog "Rendez-nous le FCN"'
R.P., le 31 août 2009
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